L’art du pilotage d’un avion consiste à intercepter une nappe d’air se situant à une hauteur fixée et à glisser sur cette nappe comme le navigateur le fait sur la mer.
Chaque couche imaginaire de fluide est un « palier » sur un plan imaginaire et représenté par une altitude.
En d’autres termes l’espace aéronautique est un océan à plusieurs étages invisibles.
La difficulté consiste pour le pilote à « créer » littéralement cette nappe d’air à partir d’ aucun élément visible sauf l’horizon.
Il existe certes un « horizon artificiel » mais c’est le vrai horizon qui sert d’apprentissage pour le pilote comme la mer pour le marin.
Le leimotiv de la maîtrise en est «assiette, puissance, stabilisation, compensation », dans cet ordre.
D’où la nécessité de se créer un repère capot (ou pare brise) face à l’ horizon ce qui implique de ne consulter un instrument qu’ à titre de vérification de l’information et à garder le repère capot comme centre du circuit visuel que va accomplir le pilote.
J’ai mis beaucoup de temps à ce que ce concept devienne évident chez moi, comme c’est souvent le cas pour les pilotes débutants.
Il faut de nombreuses heures de vol pour que peu à peu ce critère devienne non seulement évident mais surtout naturel c'est-à-dire réflexe.
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