mardi 12 avril 2011

PILOTE ET COPILOTE : LA CORDEE


Le fonctionnement des rapports entre pilote et co-pilote est approximativement le même que dans une cordée d’alpinisme.

Les deux compagnons s’assistent et s’assurent normalement mutuellement mais il n’ y a qu’un seul premier de cordée comme il n’ y a qu’un commandant de bord dans un avion.

Les cordées peuvent être réversibles mais le commandant de bord reste le commandant de bord même s’il passe les commandes au copilote ou s’ils se partagent les tâches (exemple : un s’occupe de la radio, un autre s’occupe des commandes de vol, un s’occupe des palonniers, l’autre des gouvernes).

L’un des deux peut être victime d’un « burn out » , soit une charge de travail qui le fait craquer, soit une défaillance.Tout risque de défaillance doit être écarté (exemple : consommation d’ alcool même à faible dose.

(voir la signification de Burn out dans Google et dans Wikipedia).

Lorsque ce sont les deux pilotes en même temps victimes d'un burn out, le risque d’accident est très grave.
En toute occasion, le calme (ce qui ne signifie pas l’inaction) est la meilleure solution pour surmonter la gestion de crise.

La communication entre les deux équipiers est fondamentale et une phraséologie rigoureuse mais courte est indispensable.

La répétition des séquences apprises à l’entraînement permet de diminuer la charge de travail et donc le stress.

En aéronautique l’ état de la radio et du casque sont la base d’une bonne communication et peuvent être mis à mal par des interférences, un mauvais fonctionnement ou des brouillages intempestifs.

En alpinisme les deux compagnons peuvent communiquer par des signes, des mouvements de corde et des informations courtes et criées distinctement à haute voix telles « vaché » , « j’assure », « exposé » ….. etc

La surfréquentation de certaines voies en montagne m’ a fait arrêter l’ alpinisme car outre une interférence entre les différentes cordées le risque de chutes de pierre devient énorme.(deux de mes compagnons de cordée ont perdu la vie suite à une chute de pierre).
Sur les aérodromes encombrés, les interférences et coupures peuvent être source d’ incompréhension.

Tous ces éléments humains et relationnels sont absents de Flight simulator ce qui fait que seul le vol véritable constitue le vrai test.